Le 4ème Ironman fut le bon… sub 9 à Barcelone, fatigué mais heureux :-)

Voilà la boucle est bouclée :

  • 17 novembre 2013, Ironman Arizona, 9h21mn18s.
  • 5 juin 2016, Ironman Nice, 9h15mn28s.
  • 28 août 2016, Ironman Vichy, 9h10mn37s « en off ».
  • 2 octobre 2016, Ironman Barcelone, 8h57mn05s.

A ce rythme là ça aurait pu continuer à descendre me direz-vous… oui… mais non ! La vérité c’est que je finis sur une très bonne note, probablement avec 4 mois au mieux de ce que je pouvais faire sur (très) longue distance avec l’énergie et le temps que je peux y consacrer sans oublier de faire mon travail et de profiter de ma famille.

Ce « sub 9 » à Barcelone est l’aboutissement d’un processus amusant : en Arizona je faisais un Ironman (mais « juste un ») pour voir, j’avais à l’époque plus de temps pour m’entraîner et j’étais sûrement aussi fort que cette année (surtout à pieds) mais j’ai commis des erreurs de débutant sur la distance. Le sub 9 aurait déjà pu être réalisé dès 2013 mais le marathon en 3h25 avec une « longue excursion » aux toilettes avait eu raison d’une entrée en matière qui aurait pu être parfaite. Cela m’avait du coup laissé un arrière goût amer : fier d’avoir fini mon 1er IM mais avec ce sentiment de « j’aurais pu faire mieux » assez présent. J’ai ensuite bien tenté de m’en tenir à mon idée qu’il n’y aurait plus d’autres Ironman, mais j’ai éprouvé l’hiver dernier un fort besoin d’aller « valider » ce sub 9 qui me manquait avant d’arrêter. Voilà comment je m’étais lancé le défi de faire Vichy (parcours rapide par excellence) deux mois avant le championnat du monde Xterra auquel je pensais prendre part. Caro est ensuite tombée enceinte avec un terme de grossesse prévu pour le 17 novembre, Hawaï fin octobre me parut vite un peu risqué, c’est là que le calendrier a définitivement pris une autre tournure : tant qu’à prendre une licence Ironman ajouter Nice prenait tout son sens d’autant que plusieurs de mes collègues chez Look y participaient !

Nice : course parfaite, 9h15 c’est juste mon niveau dans un très bon jour sur ce parcours difficile.

Vichy : euh… je ne reviens pas dessus mais j’étais au pic de forme que j’avais prévu pour réaliser l’objectif… des éléments extérieurs indépendants de ma volonté en décideront autrement, n’en parlons plus.

Barcelone : après une nuit blanche post-course à Vichy (les grandes injustices et le sommeil ne semblent pas faire bon ménage), nous avons discuté pas mal sur le retour avec Caro. J’en avais forcément très gros sur la patate et ça m’a tenu un moment, je pense même que j’ai été bien lourdo quelques jours, heureusement que je partais pour Eurobike en Allemagne 36h après avoir franchi la ligne, ça a fait des vacances de Mr Grincheux à Caro et Emmy 😉 . Je ne me voyais pas refaire un Ironman, encore moins en Europe le dernier étant 5 semaines après Vichy à Barcelone ce qui me semblait inhumain, mais en même temps toutes les autres options (Arizona, Mexique ou Australie) n’étaient pas envisageables par rapport à la naissance de notre fils. Au final entre un enchaînement Vichy-Barcelone inhumain, renoncer à mon objectif/rêve pour de bon (car je sais qu’il ne me sera pas possible de relancer une prépa pour un Ironman en 2017) ou ne pas pouvoir accorder 100% de mon attention à ma femme et mes enfants au moment de l’arrivée de notre petit garçon car une course est prévue je ne sais où en novembre ou décembre, il n’y eut qu’une seule bonne réponse : rendre l’impossible et débile possible !

29 août, 14h30, me voilà donc inscrit pour Barcelone. Une fois la bêtise faite la question du comment je vais faire pour le préparer avec cinq semaines entre les deux courses commence à se poser. Se pose aussi la question du quand je vais faire la chambre du petit que j’avais remis à plus tard pour préparer Vichy… La réponse à ces deux questions fut un grand « je n’en sais rien mais on va faire au mieux » 😉 !

Du coté de l’entraînement après 11 jours avec trois fois rien, je reprends le vendredi 7 septembre pour 17 jours d’entraînement. J’ai vite compris et accepté l’idée que je ne pourrai pas être au même niveau de charge d’entraînement que pour Nice et Vichy. Reprise moins de deux semaines après Vichy donc, beaucoup de doutes sur une phase de récupération si courte mais à ma grande surprise la préparation va super bien se passer pendant dix jours, avec comme avant Nice et Vichy une sortie longue vélo de 6h à J-16 et une sortie longue à pieds de 2h30 à J-14. Les intensités passent bien aussi. Bref, plutôt confiant jusqu’à la sortie à pieds un peu plus rythmée à J-11, un bloc de 45mn à 3mn54s/km qui physiquement ne pose pas de problème mais avec une douleur dans le pieds gauche qui monte crescendo sans pour autant m’obliger à m’arrêter… sauf qu’une heure après la séance j’ai du mal à poser le pieds par terre ! Voilà ce qu’on appelle un « couac »… et c’est reparti comme avant Nice (pour le bras droit à Nice, cette fois pour le pieds gauche) en mission commando pour être en mesure de prendre le départ : kiné, ostéo, electro-stimulation, massage, patchs Lifewave, tout y passe et finalement après avoir continué à m’entraîner en vélo et en nat j’arrive à recourir 15mn sans douleur sur bitume à J-2 de la course, pas 100% serein mais je sais que la saison est finie après ce troisième Ironman donc le leitmotiv est tout trouvé « ça passe ou ça casse mais même si ça casse j’irai au bout » !

Je ne m’éternise pas sur la partie prépa car j’ai dans les tuyaux un article spécifique traitant de ma préparation pour ces trois Ironman et des petites astuces que j’ai trouvées pour que les trois soient dans l’ensemble réussis.

Week-end de course

Je commence par l’extra sportif, après être allé à Nice avec ma maman : super week-end, à Vichy avec Caro et Emmy : super week-end (même si ça ne s’est pas bien terminé…), me voilà parti à Barcelone avec mon ami Arnaud : encore un super week-end ! Trois expériences différentes mais vraiment trois supers souvenirs, je n’en échangerais vraiment aucun des trois 🙂 .

Le déplacement commence le jeudi en début d’après-midi, Arnaud bien à l’heure et comme d’hab moi un peu à la bourre dans les préparatifs… on ne se refait pas ! Le plan c’est de descendre jusqu’à Perpignan le jeudi soir, de faire du sport sur Perpignan tôt le vendredi matin et de finir la route pour Calella dans la foulée pour récupérer les clés de l’appartement avant 13h30. Tout se passera comme prévu, le plus dur étant de faire rentrer tous les bagages et le vélo pour la nuit dans la chambre de l’hotel Première Classe (petit budget… très petite chambre…), on ne risquait pas de nous braquer, ce n’était plus possible d’ouvrir la porte 😉 !

Une fois sur place je n’ai plus de sport à faire puisque du vendredi midi au départ le dimanche matin j’ai planifié du repos comme pour Nice et Vichy. Le briefing « pros » obligatoire a lieu le vendredi à 16h, Paul Huddle (un des managers d’Ironman) est en charge du briefing et revient sur le « merdier » de Vichy donc cette fois tout est très clair pour la partie natation et le reste aussi d’ailleurs. A ma grande surprise la Méditerranée est pour l’instant à 22,9° et la natation se fera donc probablement sans combi pour les pros (Ironman et l’Itu sont en phase là desssus : pour les distances supérieures à 1500m de natation les pros peuvent nager en combi néoprène jusqu’à 21,9°, les amateurs jusqu’à 24,5°) ! Après l’histoire de la swimskin à Vichy j’ai complètement égaré la mienne, je suis donc venu sans… alors que je risque d’en avoir besoin, un comble ! Si la température de l’eau ne descend pas d’ici dimanche matin ça sera donc en tri-fonction pour moi, 6-7mn de perdues dans l’eau (par rapport à la même nat en combi néoprène) mais il faut voir le bon coté des choses du temps de gagné en transition et au moins vraiment aucun risque qu’on ne me reproche quoi que ce soit… l’épisode précédent m’a rendu paranoïaque 😉 !

Je vous passe l’épisode préparatifs, j’ai un vélo de rêve, les sacs sont prêts, à force je commence à être bien rodé…

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Pendant qu’Arnaud continue de goûter tous les restos, toutes les charcuteries, toutes les boulangeries et même le Burger King du coin, je m’en tiens au classique riz basmati blanc jusqu’au dernier repas.

Automne oblige le départ n’est pas à 6h30 ou 6h45 comme sur les autres Ironman mais à 8h10, possible donc de décaler un peu le réveil. Il a plu la nuit avant la course, assez pour faire tomber la température de l’eau d’un degré ? Nous arrivons bien en avance mais une fois le gros des préparatifs effectué il faut attendre l’annonce des arbitres 1h avant le départ concernant la natation. Verdict à 7h10 : eau à 22,2° donc pas de combi pour les pros. Moi ce que j’en dis c’est qu’il faudra faire avec mais qu’on va se geler avec la température extérieure à 15-16° et 22,2° dans l’eau !

Echauffement dans l’eau ou pas… j’hésite, j’ai peur du choc thermique en entrant dans l’eau direct en course si je n’y suis pas allé avant mais si j’y vais j’ai peur de trembler non-stop entre la sortie de l’eau obligatoire à 8h et le départ à 8h10. A 7h46 je finis par me mettre à l’eau et je me sens un peu seul, que des combis autour, première fois que je regrette d’être pro !

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A 7h57 je sors de l’eau, j’ai déjà froid, Arnaud est là donc j’enfile pendant 2mn ma veste mais il est déjà temps de lui redonner et d’aller se mettre derrière la ligne !

Deux minutes avant le départ, ça caille et là le gag… coupure d’électricité, plus de son et surtout l’arche de départ qui se dégonfle et commence à tomber juste derrière nous. Tous les départs sont alors décalés de 5mn, une anecdote sauf que ça fait encore 5mn de plus à attendre mouillé en tri-fonction et avec une température ma foi matinale !

Le départ finit par être donné, nous sommes précisément 65 pros hommes à prendre le départ ce qui est un gros plateau pour une course Ironman (plus qu’à Nice et Vichy). Les pros femmes partiront 2mn après puis tous les groupe d’âge en combi 10mn après. Je me place comme toujours à l’arrière et pendant environ 2000m je fais mon truc plutôt bien, à part quelques frayeurs avec des méduses que j’effleure d’un peu trop près je suis plutôt content de ma nat ! Entre 2000 et 3000m une transition s’opère, le froid finit par me pénétrer et même si j’ai l’impression de continuer à nager pareil je pense que l’allure se réduit assez nettement, je me fais doubler par du monde en combi ce qui signifie que beaucoup d’amateurs m’auront repris plus de 10mn. A 3000m je me souviens de la bouée jaune indiquant cette marque mais pour le reste c’est le trou noir, je ne me souviens plus de grand chose, je suis vaguement les athlètes qui me doublent mais je vois trouble, le froid a gagné cette bataille, espérons qu’il ne gagnera pas la guerre !

Je sors de l’eau en 1h08mn et rejoins péniblement mon sac dans la tente de transition, problème je ne sens plus mes mains, ni le reste d’ailleurs, je fais donc une transition hyper longue (plus de 4mn), ça commence quand même plutôt mal !

Je finis tant bien que mal par monter sur mon vélo mais ne me demandez pas de vous raconter le début, j’ai un trou noir sur les 40 premières minutes, la suite du trou noir de la nat. Je sais juste que j’ai essayé de me caler à la puissance prévue mais très compliquée au début car trop froid et je me souviens avoir arrêté de claquer des dents à 23mn, pour le reste ???

Je retrouve mes esprits dans l’unique montée (enfin faux plat montant) du parcours qui intervient au bout de 25km environ, on sort du bord de mer pour rentrer un peu dans les terres sur une moitié d’autoroute puis demi-tour pour revenir bord de mer. Rien de passionnant mais ça a le mérite de me réchauffer, rien que pour ça je suis reconnaissant envers les organisateurs pour avoir inclus cette portion ! Après je me souviens avoir roulé un bon moment avec un athlète autrichien (dossard 174) jusqu’à ce que l’on se fasse avaler par un groupe de 7-8 sur le retour du premier tour au 65ème kilomètre. Le reste du vélo se fera avec ce groupe, en faisant mon max pour rouler dans les règles et en passant parfois du temps à l’avant comme dans la montée du deuxième tour pour maintenir l’allure du groupe et surtout éviter de me retrouver dans des situations douteuses vis à vis du drafting. Comme souvent la majorité respecte les règles (dont les français Romain Garcin et Vincent Fromont très costauds… surtout Romain !) mais il y a toujours un mec ou deux qui pensent être sur une cyclosportive et qui s’intercalent quand vous laissez bien 12m avec l’athlète de devant, etc. Bref il faut rester concentré et espérer que les athlètes pas réglos seront sanctionnés, ce qui arrivera pour ma plus grande joie dans le second tour 🙂 . Au niveau puissance je suis exactement comme sur les autres Ironman  pour la moyenne avec simplement un peu plus d’irrégularité liée au groupe. Ca donne un temps de 4h33mn qui est meilleur que ce que j’aurais fait seul (il ne faut pas se raconter d’histoire, même en respectant les règles le groupe aide et on économise de l’énergie) et sûrement équivalent au 4h37mn dont je pensais être capable à Vichy si je n’avais pas fait n’importe quoi car trop énervé. Autre détail qui a son importance, le parcours à Barcelone fait entre 176 et 177km et non pas le théorique 180km.

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Tout ceci étant dit le chrono de 4h33mn me remet dans la course au sub9 puisqu’après une bonne seconde transition j’entame le marathon à 5h49, je me donne donc 3h10 pour objectif, pas besoin que ça soit moins, juste de quoi rentrer sous les 9h. A noter que le marathon fait bien 42,1 à 42,2km donc contrairement au vélo il ne faudra pas compter sur un kilomètre « oublié » pour battre la montre…

Je me suis déjà prouvé que je pouvais courir assez vite un marathon d’Ironman dans un bon jour (Nice), de manière plutôt solide même quand la motivation manquait (Vichy) donc je me pense encore capable de ne pas exploser ici. J’avais tablé dans la stratégie scientifiquement étudiée en voiture avec Arnaud le jeudi (rires…) sur les dix premiers kilomètres à une moyenne de 4mn15s/km pour profiter des bonnes sensations du début de marathon (qui ne durent jamais) et ainsi prendre un peu d’avance sur l’objectif. Cela va se passer exactement comme prévu même si je sens bien que je n’ai plus la fraîcheur de Nice, ensuite 4mn25s/km pendant dix kilomètres là encore ça passe, c’est ensuite que la chute va être un peu brutale, tout se paye et l’enchaînement de trois Ironman donnent une addition au ressenti salé. Ca ne m’arrête pas mais le combat contre la douleur commence un peu tôt et le plaisir n’est plus franchement de la partie. Je m’accroche juste à l’objectif, kilomètre après kilomètre. Je connais un gros passage à vide entre le 26ème et le 29ème kilomètre, je décide de m’accorder une longue période de marche sur un ravito et cela va vraiment m’aider à repartir ensuite. Passé le 31ème kilomètre je dis à Arnaud « si mes calculs sont bons les 10-11 derniers kilomètres à 4mn50s/km et ça va passer »… plus facile à dire qu’à faire mais je vais le faire avec une énergie venue d’ailleurs et des ressources qu’on ne s’imagine pas avoir tant que l’on est pas confronté à la situation. De savoir que c’est le dernier et donc ma dernière chance de passer sous les 9h ça m’a fait tenir debout là où d’autres fois je me serais peut-être couché. Ma chance c’est qu’une fois de plus ma stratégie a été irréprochable et pour la troisième fois en quatre mois je passe un Ironman sans souci gastrique (ça vaut de l’or croyez moi !) et sans réelle défaillance. Dans le dernier kilomètre je sprinte quand même, enfin j’ai l’impression de sprinter… juste pour être sûr ! Il s’avère qu’il y a de la marge, 2mn55s de marge pour être précis puisque le chrono affiche 8h57mn05s à l’arrivée.

Avant de conclure, je pense quand même qu’il faut que vous voyez les quatres passages vers la ligne d’arrivée du marathon : le premier à 1,6km plutôt bien, le second à 15,1km ça va encore, le troisième à 28,6km pendant le gros passage à vide (ça se voit je pense…), enfin le dernier au début du 42ème kilomètre je vous assure que j’ai l’impression de sprinter !!!

Difficile de conclure car conclure cet article c’est aussi conclure une jolie petite page de ma vie, les Ironman sont des expériences sportives uniques, un peu comme ont pu l’être mes deux Cape Epic. Annoncer en début de saison que je partais pour un marathon d’Ironman en moins de 3h et un Ironman en moins de 9h c’était ambitieux (certains diront prétentieux) et avoir réussi les deux malgré les embûches c’est un sentiment magique.

J’avais dit que Barcelone serait le bon (pour passer sous les 9h) OU celui de trop (blessure, fatigue, etc.) il s’est avéré être le bon ET celui de trop car j’ai souffert toute la journée et le plaisir a du coup été moindre. Qu’importe, trois semaines après cette course j’en ai déjà oublié le déroulement et je ne me souviens plus que de deux choses : l’arrivée avec un temps commençant par un 8 et le super week-end passé avec Arnaud. La douleur pendant la course s’est envolée, je ne suis même pas blessé et mon pieds va mieux, comme quoi !

Ah oui j’oubliais presque, pour les analystes et par souci de transparence (pour pas qu’on me dise que je n’ai pas mis un coup de pédale en vélo… même puissance qu’à Nice et Vichy 😉 ) : courbe vélo, courbe cap, résultats complets.

Et puis aussi l’album photos.

Classements : 25ème pro hommes, 35ème scratch (sur 2348 classés)… mais un peu dur de regarder le scratch quand les pros et les amateurs n’ont pas la même tenue en nat… enfin peu importe, toute façon seul le chrono m’intéressait ! A noter que la première femme pro m’a battu… respect !

Et je me dois de finir par la vidéo d’Arnaud pour le final de la course, car les émotions sont encore plus belles quand elles sont partagées et clairement elles l’ont été… pas vrai Arnaud ? 🙂

Encore merci à tous et à toutes pour vos encouragements, notamment aux proches et moins proches qui m’ont remotivés après Vichy et m’ont permis de vivre ça !

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Disqualifié à Vichy… mais pour qui le carton rouge ? Partie 2/2

Me voilà de retour d’Eurobike… et oui il fallait aller faire un petit tour en Allemagne de suite après l’Ironman pour se remettre dans le bain du boulot. Pas le top pour la récupération mais pas un mal pour se changer les idées et vite passer à autre chose. Il n’empêche j’avais dit article en deux parties alors voilà la seconde !

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J’en étais donc resté là, sortie de l’eau, sourire crispé (je viens de faire une natation pas top comme j’en ai le secret : 1h07) mais sourire quand même, je commence à retirer la swim skin, on me disqualifie (le pourquoi du comment en partie 1/2) et dans la tente l’arbritre principal m’autorise quand même à repartir juste pour ne pas sacrifier des mois d’entraînement (même si j’ai participé à Nice, l’objectif principal a toujours été Vichy pour avoir un temps sub 9 pour finir en beauté devant ma famille avant de m’éloigner des épreuves longue distance) et ne pas décevoir famille et amis qui étaient venus m’encourager.

Je sors donc de la tente et marche dépité en direction de mon vélo quand le même arbitre qui m’avait mis le carton rouge à la sortie de l’eau m’interpelle à nouveau pour me dire que je dois sortir du parc et que je n’ai plus rien à faire là puisque disqualifié. Je vous cache pas que même une personne très pacifiste comme moi pourrait être pris d’un excès de colère dans un moment comme ça… j’arrive à me contrôler et lui expliquer que son chef m’a autorisé à partir, lui n’est pas forcément d’accord mais je crois qu’il finit par comprendre qu’il a déjà fait assez de mal pour aujourd’hui… je suppose que ma « gentillesse » à ce moment là l’a aidé à comprendre. En avançant vers le vélo je m’arrête quelques secondes de plus expliquer à ma collègue de bureau Céline ce qu’il s’est passé, des fois qu’elle croise Caro je me dis qu’elle pourra la prévenir. Je finis par monter sur mon vélo après une transition juste en dessous des 10mn (et oui les négociations dans la tente furent longues), en tentant de me convaincre du bien fondé de l’idée d’aller me faire mal juste pour moi et mes proches. Il faut croire que j’étais prêt à affronter des épreuves assez dures car après 2-3mn j’arrive à me mettre dans l’allure, enfin « une » allure dirais-je car trop enervé pour vraiment m’en tenir au plan. C’est ainsi que dans le premier tour je roule assez fort, sur les nerfs, au dessus de ma puissance moyenne prévue et surtout je monte tous les faux plats montants « à l’injection »… chose qu’il vaut aussi mieux éviter sur Ironman mais ça a le mérite de défouler ! A la fin du premier tour, un arbitre m’attend en bas de la descente et me demande à nouveau de me ranger pour m’arrêter, décidément je dois vraiment être un sacré voyou pour qu’on s’intéresse autant à moi… moi qui n’avais jamais pris la moindre pénalité en 6 ans de triathlon je suis passé du statut de saint à celui de criminel recherché en un carton rouge ! Je fais mine de ne pas voir cet arbitre, après tout c’est bien l’arbitre principal qui m’a dit que je pouvais continuer, ils n’ont qu’à accorder leurs violons. Après une bonne demi-heure dans le second tour je commence à faiblir, je paye l’addition d’un premier tour effectué un peu trop vite mais surtout beaucoup trop irrégulier, assez vite je m’aperçois surtout que je suis en fringale. Énervé, j’ai vraiment fait n’importe quoi. J’ai passé les 3h de vélo, je tâte mes poches, compte les barres… et là « oooooops », il en reste cinq et demi –> plutôt que de manger une barre toutes les 30mn j’ai manger une demi barre à peu près toutes les 30mn donc l’apport calorique solide prévu a été plus que divisé par deux. Ça plus les allures mal gérées ça ne pouvait que déboucher sur une fringale et une fin de vélo compliquée. Cela a le mérité d’être un bon rappel à l’ordre, si je veux finir pour les gens venus me soutenir et surtout pour montrer à Emmy que son papa n’abandonne pas au premier obstacle, il va falloir que je me rapproche un peu plus du plan que j’avais prévu, même si la disqualification n’en faisait évidemment pas partie. Je tente de me sortir de ce mauvais pas, et décide de manger une barre toutes les 15mn jusqu’à la fin du vélo, comme on dit en Bourgogne « faut pas gâcher ». Je vois dans ce choix la possibilité de contrer la fringale même si ça ne sera pas immédiat, j’y vois aussi le risque d’avoir mal au ventre en partant à pieds car ça fera beaucoup de nourriture avalée juste avant de partir courir… au point où j’en suis je prend le risque.

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J’arrive en transition 2 après quasi 4h42 de vélo et honnêtement je m’attends à ce qu’on m’accueille avec les menottes ou que mon sac course à pieds ait été retiré de l’aire de transition pour me forcer à m’arrêter, ç’aurait été dans la continuité du début de la journée mais finalement rien. Je fais donc ma transition en douceur (on ne peut pas dire que je sois pressé…) et pour la seconde fois de la journée je tente de me motiver pour sortir de la tente ! En partant à pieds deux sentiments se bagarrent dans ma petite tête, le « oh cool je me sens bien » contre le « oh p****n c’était un bon jour, je crois que j’aurais préféré un mauvais, j’aurais eu moins de regrets« .

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Me voilà donc parti pour un marathon « pour la forme », souvent avec une petite larme prête à couler de mon oeil droit ou de mon oeil gauche. Ce coup là je ne suis pas trop à coté de la plaque au niveau stratégie, il est de toute façon plus difficile de faire n’importe quoi à pieds qu’à vélo. Je passe à mi-parcours en 1h28 sans vraiment me pousser dans mes retranchements, en gros je cours pour faire coucou à Emmy à chaque tour, c’est un peu ce qui me motive d’un tour sur l’autre, sans classement il fallait bien trouver quelque chose ! D’ailleurs le troisième tour sera plus difficile car Emmy faisait la sieste quand je suis passé à coté en toute fin de deuxième tour, m’a manqué le sourire de mon petit coeur… le dernier en ayant vu deux fois Emmy en fin de 3ème tour et début de 4ème tour passera bien mieux. Je ne vais pas vous raconter d’histoires, je ne me suis pas franchement battu sur ce marathon, tant que ça allait j’ai couru, quand ça a commencé à être dur j’ai ralenti, quand le moral a lâché j’ai marché un peu, mais pas trop non plus car franchement je n’avais pas le cœur à passer la fin d’aprem sur le parcours. Habité d’un fort sentiment d’injustice j’avais quand même envie d’en finir pour aller discuter avec les arbitres et les auteurs du mail derrière la ligne d’arrivée ! J’irai donc au bout, en mettant en boule mon dossard avant la ligne d’arrivée et en lui faisant passer la ligne avant moi. En voyant les photos je me rends compte que j’ai tiré la gueule pendant 95% du marathon, j’ai du réussir en me forçant à sourire une ou deux fois devant les amis et surtout devant Emmy, le reste c’est 80% de tristesse et 20% de souffrance en fin de marathon. 3h08mn avec ce niveau de motivation et en ayant aucune envie de me faire mal, ce n’est pas si mal !

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9h10mn37s, mon dossard a passé la ligne comme un ballon de foot… mais je ne suis pas pollueur alors je l’ai ramassé et « confier » à l’arbitre qui était juste derrière la ligne d’arrivée. Heureusement que j’ai les photos puisque je n’apparais dans aucun classement. Avec 6mn30 de perdues en transition 1 et le reste de la journée à faire un peu tout sauf ce que j’aurais fait si j’avais été en course, ça aurait pu donner autre chose, une sortie bien plus belle !

L’après course c’est une longue discussion avec Yves Cordier qui me dit que les arbitres ont merdé, une discussion avec d’autres arbitres (dont celui qui m’a mis le carton rouge) sur le pont de l’Europe qui m’expliquent qu’eux n’ont pas eu connaissance du mail mais qu’ils ont respecté les consignes qu’ils avaient reçu au briefing… étrange quand même que tous les arbitres n’aient pas compris la même chose puisque celui à l’entrée de l’eau m’a dit que j’étais en règle et celui à la sortie m’a disqualifié… un des deux devait chasser les Pokemon pendant le meeting ! Eux aussi sont un peu abasourdis quand je leur montre le mail, qu’ils découvrent ! D’ailleurs sur le site de Brett Sutton (entraîneur bien connu), une athlète raconte avoir eu la même expérience sur le 70.3 le samedi –> tenue validée avant d’entrer dans l’eau et carton rouge en sortant de l’eau. Je mettrai le lien pour cet article et d’autre à la fin du mien. Au final 8 jours après la course, j’ai fait 3 nuits presque blanches, un mail à l’organisateur pour demander ma réintégration dans le classement pour montrer au minimum que la reconnaissance de l’erreur ou disons au moins du « doute sur la règle » n’était pas que verbale… sans réponse, une inscription à Barcelone pour tenter d’aller chercher mon sub 9 bêtement « perdu » à Vichy, quelques prières pour espérer être capable d’enchaîner un troisième Ironman en moins de quatre mois (après Nice et Vichy) à Barcelone le 2 octobre, pas juste être capable de le finir, mais être capable de le finir en moins de 9h. Il va falloir trouver un sacré compromis récupération, reprise de l’entraînement tout en allant travailler, en s’occupant de la petite famille et en préparant la chambre du petit bonhomme qui lui ne va pas repousser son arrivée parce que papa orgueilleux a décidé de rajouter un Ironman à son programme.

Pour une fois je ne termine pas par les résultats puisque vous ne m’y trouverez pas, mais j’ai quand même :

  • mes courbes vélo et CAP.
  • des photos, merci à Thierry, Caro, Maman et Marcel, Jean-Marie et Anne…
  • des liens vers des articles traitant des disqualifications, trirating qui est très complet sur le sujet, trimes également, le site de brett sutton et même slowtwitch qui parle de la disqualification de Diana Riesler dans son article.

Et je vais finir comme j’ai commencé car même à froid mon sentiment est le même. J’ai dit aux arbitres qu’ils avaient un rôle honorable, du pouvoir mais aussi une importante responsabilité. Leur responsabilité c’est que la course se passe bien et dans les règles, j’y vois là un soutien aux athlètes puisque tous les athlètes souhaitent que les mêmes règles soient appliquées pour tout le monde. Pas d’arbitre pas de course, ou tout du moins pas de course qui aurait du sens. Cependant dans ce cas précis, même dans l’hypothèse où c’est moi qui me serait trompé (disons que j’ai vraiment choisi le mauvais arbitre pour faire valider ma tenue), vous pouviez faire le boulot de deux manières :

  1. en mettant quatre arbitres sur le ponton à l’entrée dans l’eau, vous mettiez tout le monde en conformité avant l’entrée dans l’eau (facile pour les pros peu nombreux puis facile pour les amateurs avec le rolling start), la course se déroulait selon les règles que vous aviez fixées (même si elle ne correspondait pas tout à fait au mail envoyé aux pros) et vous n’aviez personne à disqualifier à la sortie !!! Dans mon cas, sincèrement j’aurais roulé ma tri-fonction sous ma swim-suit sans rechigner, ça n’aurait absolument rien changé.
  2. vous pouviez ne pas donner d’infos avant l’entrée dans l’eau, ou pire des mauvaises infos ! Ensuite vous installiez la police à la sortie de l’eau et vous aligniez les cartons rouges, ce que vous avez fait, à mon humble avis très bêtement ! Que la vraie police fasse ça car il y a des sous à faire rentrer dans les caisses de l’Etat, à la limite. Dans votre cas vous n’aviez rien à y gagner, c’est à mon sens de la méchanceté gratuite envers des athlètes qui ont préparé pendant des mois une épreuve dont je vous le rappelle vous êtes là pour assurer le bon déroulement. Très vulgairement je dirais à certains arbitres que le pouvoir vous a tellement fait bander que vous en avez abusé ! On vous a mis un carton rouge dans la poche, je suppose que ça fait du bien de l’utiliser ! Je ne veux pas mettre tout le monde dans le même panier, mais une petite dédicace à David et Pascal s’imposait !

BRAVO à tous les finishers, bravo à tous les arbitres sur toutes les épreuves de France et de Navarre qui ont compris qu’ils pouvaient faire respecter les règles autrement qu’en ruinant des mois de préparation et de gros frais engagés par des athlètes passionnés. MERCI à tous ceux qui m’ont soutenu dans ce moment pas franchement drôle, il y a beaucoup plus grave dans la vie et j’étais le premier à le dire dès la ligne d’arrivée franchie, il n’empêche que sans me mettre la pression et sans me prendre au sérieux (j’espère…) j’avais tout mis en place pour bien faire et qu’on ne m’en a pas laissé l’occasion, ça j’ai un peu de mal à l’accepter. Espérons que l’autre occasion (la dernière) cinq semaines après Vichy me sourira un peu plus.

A bientôt, j’essaierai de vous faire suivre ma tentative de mini-cycle d’entraînement avant Barcelone, pour l’instant je suis encore cramé donc le repos continue…

Pyf

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Disqualifié à Vichy… mais pour qui le carton rouge ? Partie 1/2

Je vais commencer mon « résumé de course » qui n’en sera pas vraiment un par une citation qui ne vient pas d’une haute littérature mais qui n’est pour autant pas dénué de sens : « With great power comes great responsability » que l’on peut traduire par « Un grand pouvoir vient avec de grandes responsabilités »… et cela nous vient des histoires de Spiderman, je vous avais bien dit que ce n’était pas de la haute littérature. Cette citation je l’adresse aux arbitres de la course de Vichy hier, ces arbitres sont indispensables pour l’existence même des épreuves de triathlon et je les remercie de prendre de leur temps pour que les courses se déroulent dans les règles. Seulement hier certains ont dérapé et ce qui ne fut pour eux que quelques cartons rouge de sortis à cause d’une règle mal appliquée fut aussi un drame pour certains athlètes qui se sont entraînés des mois et ont pris le départ en toute bonne foi en ayant respecté les règles qui avaient été fournies par l’organisation sous couvert du corps arbitral ! Je faisais malheureusement partie de ces « athlètes », c’est pour cela que même si ça ne me ramènera pas ce que l’on m’a injustement volé hier je tenais à revenir sur le déroulement des évènements, en espérant que mon message soit relayé et que tout le monde pourra en tirer une bonne leçon pour éviter que ce genre d’énormité ne se reproduise.

Je vous garde mon pseudo résumé de course qui sera très court pour la fin, mais j’attaque par le gros dossier directement dans le vif du sujet.

Règles natation en cas de température de l’eau n’autorisant pas le port de la combinaison Néoprène :

Ironman avant 2016 : le port de la swimskin (fine combinaison natation sans néoprène) est autorisée par dessus la tri-fonction du moment que la tri-fonction ne dépasse par les épaules –> en cas de port de tri-fonctions avec manches courtes les athlètes roulaient la tri-fonction jusqu’au ventre comme tout le monde a pu le voir les 2-3 dernieres années aux championnat du monde à Hawaï. On voyait bien les athlètes à la sortie de l’eau retirer la swim skin et enfiler les manches, voir image ci-dessous, les leaders à Kona 2015.

Capture d’écran 2016-08-29 à 16.22.48

Ironman depuis le 1er janvier 2016 : règle simplifiée, port de la swimskin autorisée avec tri-fonction même avec manches en dessous, vous pouvez trouver des images de l’Ironman de Francfort 2016, notamment de mon ami Denis Chevrot et Marko Albert qui sont sortis de l’eau en tête comme ci-dessous.

Capture d’écran 2016-08-29 à 16.19.51

Fédération Francaise de Triathlon 2016 : page 51 du règlement FF Tri 2016 « Le port d’une sur tenue est interdite. Seul le maillot de bain ou une tri fonction est autorisée », en clair s’il n’y a pas de combinaison c’est une épaisseur point barre, pas de mention des manches dans le règlement. Cela signifie que si un athlète veut mettre une swim skin (la tenue fine natation sans néoprène) il peut mais il ne doit rien avoir en dessous et se changer intégralement ensuite. Solution la plus simple donc : nager en tri-fonction, avec ou sans manches…

Nous sommes sur un Ironman en France à Vichy, quel règlement s’applique ? Simple, nous (coureurs « pros ») avons reçu un email le 17 août nous convoquant au briefing pro le vendredi 26 août à 18h15 et stipulant que les athlètes pro doivent se reporter au guide athlète (le même pour tous les coureurs qu’ils soient pros ou groupe d’âge) disponible en français et en anglais.

Vient ce briefing pro qui se transforme en véritable « bordel » (désolé il n’y a pas d’autres mots) car des athlètes de renom mais un peu grande gueule (je pense notamment à Ivan Risti et Harry Wiltshire mais ils ne furent pas les seuls) se sont insurgés qu’en France les règles Ironman ne soient pas prises en compte et que celles de la FF Tri s’appliquent. Yves Cordier et Pascal le chef des arbitres sont un peu dépassés et je vais jusqu’à me lever et prendre la parole pour les défendre et dire que tous les athlètes ont reçu le mail du 17 août et qu’ils savaient en venant ici que les règles FF Tri s’appliqueraient ! Ca râle ça râle mais finalement ça ne débouche sur rien. Moi ayant lu le règlement avant de venir j’avais acheté une tri-fonction sans manche pour la course (car je ne nage pas très bien avec tri-fonction avec manches) et j’avais pris combinaison Néoprène au cas où l’eau descendrait sous les 24° (peu probable) et la swim skin au cas où le règlement changerait à la dernière minute (encore moins probable… c’est du moins ce que je pensais !).

Vendredi soir 22h56 : un email en anglais (en anglais uniquement) est adressé aux pros dans lequel on nous dit que suite aux meeting les règles natation ont changé. Pour ne pas encore allonger ce résumé cliquez ici pour voir ce mail en pdf. J’ai la chance de lire à peu près correctement l’anglais et clairement le premier paragraphe dit que les manches sont interdites, or plusieurs centaines d’athlètes partiront avec des manches sans être disqualifiés. Un peu plus loin il est dit que la swim skin est finalement autorisée en deuxième couche (une première en France) mais que la tri-fonction doit être roulée dessous au niveau du ventre si elle couvre les épaules et les « upper arms » (les biceps quoi…)… j’insiste bien sur le ET… soit la règle Ironman 2015 si l’on y pense… ne me demandez pas pourquoi on applique au final ni la règle FF Tri ni la règle Ironman 2016 mais bon le mail est très très explicite donc on sait à quoi s’en tenir. Je décide donc de rester sur la tri-fonction sans manche achetée quelques jours plus tôt par dessus laquelle je porterai la swim skin, rien ne dépassera aux épaules, je serai en règle. Si j’avais eu des manches j’aurais roulé la tri-fonction au ventre comme je le fais d’habitude… mais là pas besoin.

Dimanche matin 15mn avant le départ : je fais valider ma tenue par un arbitre se trouvant au fond à gauche du parc à vélos, « rien sur les bras, ok ». Je salue Yves Cordier le directeur d’Ironman France avant de rentrer dans l’eau, il ne me dit rien non plus, prêt pour 3,8km en règle sans combi.

Dimanche matin 7h47 : après 1h07 de natation je sors de l’eau, baisse le haut de ma swim skin en cherchant aucunement à me cacher et là un stagiaire arbitre m’arrête et me dis « carton rouge ta course est finie tu n’avais pas roulé ta tri-fonction en bas du ventre sous la swim skin » … auquel je rétorque « euh vous avez envoyé un email vendredi soir indiquant que les swim skin étaient autorisés et les tri-fonction avec manches roulés au ventre… mais je n’ai pas de manches ». Pas possible de raisonner le garçon, je prends quand même mon sac vélo et vais me changer sous la tente dépité, là le chef arbitre Pascal me confirme ma disqualification, je lui demande s’il a lu le mail de vendredi soir, il sort son téléphone pour me le montrer très sûr de lui… rien contre lui mais il ne comprend pas l’anglais il ne sera donc pas possible de corriger cette décision puisqu’il ne comprend pas le mail sur lequel il a basé son briefing auprès de tous les arbitres le matin même ! Il m’autorise après plusieurs minutes de discussion à partir en touriste pour ma famille et les amis qui sont là. D’autres pros avant moi dont la favorite féminine Diana Riesler ont eux simplement arrêté là (ils ont eu raison de s’économiser pour vite rebondir sur une autre course puisque c’est leur gagne-pain).

Voilà les mots de Diana Riesler :

Yesterday at 10:24am ·

« Totally devastated! 😦 Got disqualified at IRONMAN 70.3 Vichy & IRONMAN Vichy because I wore a speed suit over my sleeveless race suit – which was allowed to the rules organizer sent us after the briefing. Most of the pros did the same, but didn’t get disqualified. So unfair and arbitrary! I’m sick and tired that race organizers don’t know their own rules – not at race briefing and not on race site. »

A noter qu’aucun pro n’a voulu tricher, que ce que j’ai fait ne faisait pas gagner la moindre seconde… pour preuve j’ai nagé 1h07 et j’étais donc dernier pro hors de l’eau ou pas loin de l’être !

Je dois écourter mais en partie 2/2 je vous raconterai quand même ma « course » et les discussions intéressantes que j’ai pu avoir après l’arrivée mais qui ne me rendront malheureusement pas ce que l’on m’a pris à 7h47 injustement, par pure incompétence !

 

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Ironman de Nice : la longue journée de sport où tout ou presque se déroule comme prévu, le top quoi !

OK on a connu plus aventurier comme titre, et oui en général j’aime bien les surprises… surtout les bonnes ! Mais il faut quand même avouer que sur un Ironman il y a déjà tellement de choses auxquelles il faut penser avant/pendant que si cela peut se passer à peu près comme on l’a imaginé c’est un confort qui ne se refuse pas !

En discutant avec ma mère (ma super accompagnatrice/fan pour le week-end… qui a juste oublié de prendre des photos 😉 ) la veille de la course je lui avais dit « si tout se passe bien et que je fais une journée aux allures dont je me pense capable sans gros couac je vais mettre 9h15 : 1h05 de nat / mon niveau avec blessure ; 5h05 de vélo / en me basant sur le temps de la meilleure femme et de quelques connaissances sur les éditions précédentes ; 2h59 de course à pieds et 6mn de transition ». Résultat 9h15mn28s, j’espère que vous m’accordez les 28s d’erreur sur un effort de plus de 9h mais comme pronostic c’était plutôt pas mal !

Ce fut donc ça, une journée sans gros couac et surtout une des courses les plus intelligentes que j’ai pu faire depuis que je fais du sport. Car oui je n’ai pas un moteur phénoménal alors je n’ai pas le droit de commettre d’erreur si je veux réaliser de bons chronos, bon je ne vais pas faire mon faux modeste et dire que je suis une deux chevaux, disons que je suis une petite compacte sportive mais bien loin d’être une Ferrari 😉 . Si vous avez lu mon billet précédent, vous savez aussi que je n’ai pas un entraînement de fou furieux pour compenser d’éventuelles lacunes génétiques, juste le volume indispensable (pour rappel 11h15 de moyenne sur les 23 dernières semaines avant Nice avec une plus grosse semaine à 17h15 mi-mai) et que j’essaie de construire le mieux possible. J’ai donc pris le départ à Nice avec juste ce qu’il fallait : ni trop ni trop peu, confiant si on fait abstraction de la blessure à l’avant bras et à la main droite mais pas sûr de moi non plus car je n’ai pas oublié ma défaillance gastrique sur le seul Ironman auquel j’avais participé auparavant (Arizona 2013). Bref je suppose que le dosage entraînement / connaissance de soi / confiance / méfiance était bon et que c’est pour ça que la recette a fonctionné !

Allez, comme ce n’est pas tous les jours que l’on fait un Ironman je vous refais le film du week-end.

JEUDI/VENDREDI : nous sommes arrivés jeudi vers 21h, à peine arrivés la pluie fait son apparition, le ton est donné ! Vendredi matin, soleil, youpi, 45mn de vélo avec un copain, 15mn à pieds et à midi 45mn de natation, comme ça hop plus besoin d’y revenir j’en ai fini avec le sport jusqu’à la course ! L’aprem il pleut… encore… c’est bien la peine de venir dans le sud !!! Après le temps pourri à Aix, voilà qu’il s’invite à Nice !

SAMEDI : bah pas grand chose, meeting pro le matin, petit tour sur le salon exposants, bonne assiette de riz, mini sieste, préparatifs des affaires et RDV à 18h pour dépôt du vélo… sous la pluie ! Cela devient une mauvaise habitude… On m’a quand même mis un peu la pression ce jour là « non mais PYF tu peux pas partir avec une roue pleine demain, orages prévus dans les hauteurs col de l’Ecre, Gréolières, etc. »… bah il faudra faire avec, elle est là elle y reste 😉 ! Le soir j’en fais une sinon c’est pas drôle… je me rase le bras pour faire mon tatou (oui je sais… c’est pas très viril de se raser le bras, surtout un sur les deux… rires… mais sinon c’est l’enfer à retirer !) et pendant que je rase le bras les tattoos tombent dans l’eau. Anecdote toute bête mais au lieu de m’endormir serein à 21h je m’endors agacé 30mn après en me disant que demain matin il faut vraiment pas que je sois en retard à l’ouverture du parc à 5h car il faut que je commence par trouver des tattoos, la loose !

DIMANCHE : réveil à 1h30 pour faire pipi et puis plus moyen de se rendormir… aucun risque d’être en retard donc ! Petite marche à pieds à partir de 4h30 pour se rendre au parc, pile à l’heure pour l’ouverture et en 1mn le problème de tattoos est résolu : l’arbitre à l’entrée du parc me marque au marqueur et on en parle plus. C’était bien la peine de se mettre du stress pour ça ! Cette anecdote passée, je suis du coup en avance, 5h30 tout est prêt et à 5h45 je suis en combi, pour un départ à 6h25, ça tombe plutôt bien car avec mon problème d’avant bras et main droite je sais que je dois m’échauffer pour désensibiliser l’ensemble au maximum donc moi qui suis toujours à la bourre je suis cette fois derrière la ligne en avance dans l’attente du créneau échauffement 6h-6h15. Une fois échauffé il reste 10mn à attendre pour le départ, concentré oui, stressé finalement pas tant que ça, je me place derrière, j’ai senti à l’échauffement que ma main n’allait pas me faire souffrir outre-mesure et je m’attends à nager 1h05 ce qui signifie que chez les pros je ne risque pas de prendre de coups puisque je serai loin derrière !

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Photo : le mec qui part tranquille derrière… c’est moi 😉

Une belle ambiance avant le départ, avec un amateur qui arrive pour faire l’Ironman en parapente puis le départ est donné et tout se passe comme prévu, 80% des pros au moins sont devant, une petite minorité derrière, assez vite les femmes pros rapides me doublent, petite accalmie et c’est ensuite au tour des meilleurs nageurs des catégories amateurs de me doubler. Passés les 2000m ça commence à brûler dans le coup, puis de plus en plus… et oui c’est abrasif l’eau salée avec une combi, le lubrifiant aura tenu 2000m et sur les 1800m qui restent la combi a creusé deux trous dans mon cou 😉 ! Je sors de l’eau en me disant qu’en gros je dois être dans l’horaire prévue, je fais gaffe en sortant le bras droit de la combi à ne pas aggraver la blessure et bonne surprise en haut en passant sous l’arche avec le chrono, je vois qu’à priori j’ai nagé en 1h01, « c’est bon pour le moral, c’est bon pour le moral » ! J’ai donc fait une bonne nat compte tenu de la blessure survenue à deux semaines de la course, très bonne même, maintenant très objectivement c’est je suppose la seule chose que j’aurais pu faire mieux sur la journée, sans la blessure je pense que j’étais capable de 2-3mn de mieux, pas 6-7 je ne me fais pas d’illusion sur mon niveau nat mais 2-3 oui. Franchement ce n’est pas grave et comme sur tous les tris j’ai un peu le sentiment que ma course commence à la sortie de l’eau de toute façon… c’est bien maintenant que ma course débute !

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Photo : le cou trois jours après… mais le jour même ça piquait vraiment… surtout quand je me versais des gobelets d’eau sur la tête en course à pieds !

Transition pas très efficace mais après une heure à plat ventre j’ai la tête qui tourne et par conséquent un peu de mal à remonter la tri-fonction, à mettre cette première fermeture puis à enfiler le maillot par dessus (pour rappel on nous annonçait les orages en altitude d’où le maillot en sur-couche avec les 10 barres dedans). Une fois le vélo récupéré il faut faire attention sur les plusieurs centaines de mètres à courir en chaussettes sur un tapis un peu glissant, ça serait dommage de s’en prendre une alors que le plat de résistance est sur le point de commencer !

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Photo : Peu après le départ vélo, encore dans la zone de sécurité avec interdiction de se mettre en position aéro

Une fois sorti du parc à vélo, je tombe dans les chaussures du premier coup (pour un premier tri de l’année c’est un coup de bol !) et je me cale sur la stratégie prévue, manger une barre toutes les 30mn à partir de 15mn, boire régulièrement et en gros rouler à 215-220w sur le plat ou faible pente, 235-250w quand ça grimpe plus et en descente à voir au cas par cas. Je ne connais pas du tout le parcours si ce n’est pour quelques vagues souvenirs de la route entre Vence et le Bar-sur-Loup mais souvenirs peu utiles car vieux de plus de 10 ans puisque j’ai travaillé quelques mois à Villeneuve-Loubet en 2004 (ça ne me rajeunis pas tout ça…). Bref je peux dire sans trop mentir que je ne connais pas le parcours, d’où l’importance de respecter les allures prévues pour en avoir toujours sous le coude des fois qu’il me réserve des surprises ! Finalement la seule chose qui m’obligera à plusieurs reprises à sortir du plan et griller quelques cartouches ce sont les dépassements, pour respecter les distances réglementaires et les temps de dépassement (25s par dépassement) il me faudra parfois me mettre en peu en sur-régime provisoirement avant de me recaler à mon allure ensuite. C’est un peu de fatigue inutile mais c’est le jeu pour être dans les règles et ne pas prendre de cartons synonymes de pénalités voir de disqualification. La course devient beaucoup plus claire à partir de la montée du col de l’Ecre, certains montent plus vite et me passent, d’autres sont partis trop vite et décrochent. Pour moi la partie montante entière sans interruption (approche du col et col lui même) représente 58mn à 238w de moyenne, ce n’est pas énorme mais c’est adéquat dans le contexte où je voulais tenter de courir moins de 3h derrière (et oui c’était en permanence dans un coin de ma tête). En haut du col se trouve le ravitaillement personnel dans lequel j’avais mis trois bidons mais je n’en prends que deux puisque je n’ai pas fini mes bidons du début de course (il ne fait pas chaud…). Le suite du parcours se fera pour la quasi totalité avec Guillaume Gillodts, je suis le plus souvent devant, notamment dans la côte de Saint-Pons (19mn à 232w) mais peu importe en fait, le fait d’être avec quelqu’un de réglo qui respecte les distances et qui passe devant de temps en temps (comme dans l’aller-retour du col de Vence) est un bon moyen de ne pas se disperser et de rester motivé ! J’ai de bonnes sensations sur le plat sur le retour par la plaine du Var et la Promenade des Anglais donc je finirai seul, prêt pour la dernière étape !

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Photo : la montagne ça me gagne 🙂

La seconde transition se passe bien mieux que la première, je pose le maillot, remplis les poches de la tri-fonction avec des bretzels d’un coté pour le salé et des bonbons énergétiques de l’autre pour le sucré, enfile chaussures et casquette et contrairement à Aix je pars cette fois bien avec la montre GPS pour courir. Petit hic avec la montre GPS quand tu la démarres en bougeant elle a du mal à se connecter aux satellites donc au début je sens que je suis bien mais je n’ai pas d’infos sur l’allure… enfin si j’en ai mais des mauvaises puisqu’elle affiche 4mn55s/km en moyenne alors que je cours vraisemblablement autour des 3mn55s/km. Pas bien grave, je me sens bien, je suis relativement facile (j’insiste sur le RELATIVEMENT puisque tout est relatif après déjà 6h d’effort), content d’être descendu du vélo pour faire travailler d’autres muscles et surtout m’attaquer à mon défi de la journée ! Après environ 1km mon copain Micka est sur la piste cyclable en bord de mer et me dis que je cours bien à 15km/h environ (soit 4mn/km), ça me conforte dans l’idée que ma montre ne fonctionne pour l’instant pas mais que mon allure au feeling est celle que je recherchais. Moins de 3h sur marathon c’est 14,1km/h mais je ne me fais pas d’illusion je ne peux pas courir de manière aussi régulière même si physiologiquement ça serait l’idéal et surtout j’avais dit que je voulais courir sur l’allure 2h56-57mn pour avoir 2 à 3mn de marge pour un imprévu (arrêt toilettes, chaussure à réajuster ou je ne sais quoi d’autre). Pendant 2 des 4 tours tout se passe à merveille je passe en 1h26mn à mi-parcours juste après avoir doublé la première féminine Tine Deckers, cela me laisse 1h33mn pour la seconde partie. Je sais que ça va se durcir d’ici peu mais de savoir que j’ai cette marge pour ralentir (volontairement ou non) sur la deuxième moitié ça me conforte dans mon choix de partir à 15 pour finir à 13-13,5. En effet même si les sensations sont de moins en moins bonnes et que la foulée se raccourcit je ne suis pas sur le point de marcher non plus !

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Photo : premier tour, beau soleil, foulée légère, j’adore cette « promenade »… … des anglais 😉

Le troisième tour sera finalement le plus difficile, le « mur du marathon » pointe le bout de son nez, on est encore un peu loin de l’arrivée pour se dire que ça passera coûte que coûte mais il n’y a pas péril en la demeure non plus. Je serre les dents, effectue ma pause pipi au milieu de ce troisième tour et me dis que quand celui là sera passé je serai dans le dernier et dans le dernier je ne lâcherai plus rien car mon cerveau est programmé ainsi !

Vidéo : troisième tour, foulée courte… un peu comme une nana et ce n’est pas du tout péjoratif car les femmes font souvent de biens meilleurs marathons que les hommes sur Ironman justement grâce à des foulées plus courtes et rasantes, économiques en somme !

Comme prévu le 4ème avec les encouragements (un grand merci à Pascal dans ce dernier tour !) et la perspective de passer la ligne d’ici peu passe mieux que le troisième, pas que je cours mieux mais psychologiquement c’est plus facile de se battre et laisser ses dernières forces dans la bataille quand il ne reste plus grand chose. Je n’ai aucune idée sur mon temps total et finalement je ne m’y suis jamais vraiment intéressé de la journée, je sais par contre que mon temps marathon commence toujours par un 2 à ma montre et qu’à moins que je ne finisse en rampant je devrais pouvoir arrêter la montre en passant la ligne sur un 2. L’ambiance est toujours extra sur le marathon et plus la ligne approche plus j’apprécie d’être porté par les encouragements, ils permettent de trouver des ressources que l’on ne soupçonne plus passées les 9h d’effort ! Je ne ralentis pas trop avant la ligne, juste ce qu’il faut pour savourer ! 9h15mn28s sur la ligne c’est super, je m’allonge par terre quelques mètres après la ligne, me relève 2s pour aller rassurer ma maman qui est derrière les grilles de la zone arrivée puis me rallonge par terre, c’est finalement là que je suis le mieux. Avant de me relever pour de bon, je regarde ma montre 2h58mn pour le marathon, sans mal de ventre, sans douleur articulaire, juste une « saine » fatigue. Une petite larmichette coule de chaque œil, j’ai fait le marathon dont je rêvais, celui pour lequel je suis allé début avril à Toulouse voir un podologue génie Fred Olivan qui m’a aidé à me sortir de plus de 3 ans de fascia lata très capricieux à la jambe droite qui m’empêchait de faire des sorties de plus d’1h15 – 1h30 à pieds, celui pour lequel j’étais prêt à faire un vélo légèrement en dedans. Alors oui je savais que le marathon à Nice était court de quelques centaines de mètres et que peut-être que si on les ajoute ça fait 3h00mn30s mais c’est le même pour tout le monde et ça reste un marathon d’un Ironman dur, je suis donc prêt à me voiler un peu la face pour me dire que j’ai un marathon Ironman en moins de 3h 🙂 !

Je vous passe l’après course, les courbatures, les difficultés à dormir pendant quelques jours, le retour de Nice le lundi en ayant bien du mal à me déplier pour sortir de la voiture à chaque arrêt, etc. Juste pour vous dire que nous sommes deux semaines et demi après la course, que le gros coup de fatigue est passé, que tous les voyants sont au vert et que j’ai repris « en douceur » l’entraînement lundi en vue de Vichy le 28 août.

Pour mes copains qui aiment les chiffres, graphiques, etc. :

  • la courbe vélo. 137 puls de moyenne, 194w de moyenne avec 212w en puissance normalisée, 1,09 d’index de variabilité c’est beaucoup mais compte tenu du profil du parcours ce n’est pas déconnant non plus et 270 TSS c’est pile la limite basse pour un parcours vélo Ironman quand on cherche à bien courir derrière (on dit entre 270 et 300 TSS et au delà quasi aucune chance de bien courir).
  • la courbe cap qui est fausse sur 11mn40s au départ, après vérification il manque 500m sur ces 11 premières minutes. 147 pulsations de moyenne sur la première moitié, 145 sur la seconde, ça confirme bien qu’il n’y a pas eu de grosse baisse de régime.
  • les résultats.

Pour ceux qui comme Emmy préfèrent les images : la galerie photos.

Bon je n’ai pas une super conclusion pour cet article, juste l’énorme satisfaction d’avoir mis un plan en place, de m’y être tenu et de l’avoir mené à son terme sans encombre. Ce fut de la bonne souffrance et je ne peux pas promettre de faire aussi bien à Vichy mais en tout cas je suis toujours en lice pour l’objectif « marathon en moins de 3h à Nice, course complète en moins de 9h à Vichy » donc ça motive forcément pour cet été 🙂 .

Mercis : à Caro et Emmy pour leur soutien tout au long de l’année, à ma maman qui était sur place, à tous les collègues et amis pour les messages avant/pendant/après la course, à tous ceux que j’ai reconnus mais aussi à tous ceux que je ne connaissais pas ou n’ai pas reconnus pour vos encouragements pendant le marathon, et bien sûr à mes partenaires (qui sont de moins en moins nombreux… je ne rajeunis pas 😉 ) et je pense bien sûr en premier lieu à LOOK qui me permet depuis des années de vivre des moments magiques comme celui-là en les passant en plus sur du matériel d’exception !

Ah et j’oubliais presque, un grand bravo aux copains de LOOK et du club de l’ASAV triathlon qui sont tous allés au bout, carton plein ! Et de manière plus générale bravo à tous les finishers !

Bon été à tous, qu’il soit sportif, touristique ou mieux encore : les deux !

Pyf

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Ironman Nice, j-1, retour sur la prépa !

Chose promise, chose due, me voici en mode récup à Nice à quelques heures de la course, l’occasion de revenir sur ma préparation, ça en intéressera certains mais je le fais aussi très égoïstement puisque ce petit retour en arrière sur le travail effectué est un bon moyen de se rassurer à quelques heure du coup de canon 🙂 !

Ce n’est plus vraiment un scoop, 2016 sera ma dernière saison de triathlon, Emmy attend l’arrivée de son petit frère ou sa petite soeur pour novembre et ça semble une assez bonne occasion de revenir à du mono-sport avec un entraînement par jour, ça sera vraisemblablement la CAP, je n’exclue pas de prendre dans les prochaines années le départ du M de Nevers mais je m’en tiendrai à ça. Avant de quitter le longue distance j’ai deux petits objectifs qui me tiennent à coeur à remplir : un Ironman en moins de 9h et un marathon sur Ironman en moins de 3h. La double participation Nice-Vichy me donne potentiellement deux chances pour le marathon et une pour le « sub 9 » (je n’ai pas le niveau requis pour faire Nice en moins de 9h).

J’ai donc orienté ma préparation pour tendre vers ces objectifs, et en regardant un peu mes années précédentes, ce qui a fonctionné, ce qui n’a pas fonctionné, voir parfois ce qui m’a amené en forme très vite pour complètement exploser à peu près aussi vite (le meilleur exemple restant mai-juin 2014), je suis parti sur les grandes lignes suivantes :

  1. très peu de compétitions, c’était le meilleur moyen de passer le max de temps à la maison avec la famille (essayer d’être un bon père et un bon mari avant d’être un bon triathlète) tout en m’entraînant, pas de fatigue liée aux déplacements courses, etc. Bref par rapport à la vie bien chargée que nous avons c’était le bon choix. Il n’y a eu en tout et pour tout depuis janvier qu’un cross de 7km et le 70.3 d’Aix en Provence au programme.
  2. tenter de progresser en nat, ça partait d’un bon sentiment mais ça ne s’est pas vraiment réalisé et à Nice je m’attends même à un temps « cata » en nat, c’est le seul couac de ma prépa, j’y reviendrai.
  3. en vélo faire un peu comme les autres années, pas eu de grosses modifs dans ma prépa à ce niveau là.
  4. monter très progressivement mon kilométrage à pieds pour avoir potentiellement un meilleur marathon mais surtout avec moins de casse résiduelle. Je n’ai jamais autant couru, pour les gros mangeurs de kilomètres cela semblera peu 48km ma plus grosse semaine mais pour moi c’est beaucoup.
  5. et pour les utilisateurs de Training Peaks qui comprendront de quoi je parle, je me suis fixé dès le début de la prépa de démarrer Nice à 80 de charge cumulée (CTL) et avec un état de fraîcheur entre +10 et +15. Pour arriver à ça mais pas trop brutalement il fallait vraiment que ma préparation parte de loin pour atteindre cet objectif entraînement très doucement.

Et en pratique c’est donc 259 heures que j’ai effectué sur 23 semaines avant Nice (depuis le 1er janvier) avec pile 50% de vélo. Une moyenne d’11h15 par semaine, nombre de triathlètes font plus, mais dans mon cadre de vie c’est pleinement satisfaisant !

Et donc pour la partie « performance management de Training Peaks » que j’utilise beaucoup voilà ce que ça donne :

je démarrerai bien la course demain à 80,1 en CTL et 13,8 en TSB (fraîcheur) : mission accomplie !

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Voilà pour les maths…

Maintenant du coté des sensations, elles sont bonnes sauf en nat. Je n’ai pas pleins de courses derrière moi pour être 100% rassuré en configuration « avec dossard » mais je me sens prêt pour les deux dernières disciplines, ça tombe bien elle représente à elles deux 8/9 de la journée. Le seul truc qui noircit le tableau c’est une blessure riducule au bras droit contractée en faisant quelques bêtes travaux à la maison deux semaines avant l’Ironman (quelle idée) qui m’a empêchée de nager pendant 11 jours (ouai… je comptais…). J’ai pu reprendre mercredi mais je serai gêné, objectivement je pensais être capable de nager moins d’1h, là 1h05mn sera un bon temps. J’ai un ami qui me dit que chaque fois que je suis prêt il m’arrive une tuile… ça m’embête de lui donner raison mais là je suis forcer de m’incliner 😉 !

La gestion de course : j’ai le plus beau vélo du parc… comment ça je ne suis pas objectif ??? 😉 . Donc pas d’excuse de ce coté là. Et j’ai tenté d’apprendre de mes erreurs d’Ironman Arizona 2013 et d’écouter les bons conseils de mon ami expert Ironman Denis Chevrot (bonne chance à lui demain sur le 70.3 Kraigchau !) avec qui nous échangeons énormément. Je ne mange que du riz ou presque depuis hier, c’était son principal conseil, pas vrai Denis ? Et l’Ironman précédent devrait m’aider à gérer le pendant : manger salé à pieds, éviter les boissons énergétiques que je ne connais pas aux ravitaillements, etc. Bref trop de précautions valent mieux que pas assez alors je tente de maîtriser tout ce qui et maîtrisable, pour le reste tous les voyants sont au vert, une fois sorti de l’eau ça peut donc très bien se passer… ou pas… c’est aussi ça l’Ironman 🙂 !

Dernière chose qui pourrait ajouter un peu de piment : de la pluie prévue dans les hauteurs pendant le parcours vélo, des manchettes à prévoir peut-être pour demain !

Aller temps de filer faire une petite sieste, car la nuit prochaine sera forcément courte.

Le lien pour suivre ma course est ici. Et vous pourrez bien sûr suivre de manière plus générale  les 2800 courageux athlètes sur le même site. J’en profite pour encourager mes collègues de LOOK et tous les autres copains sur la course !

Ah et je me dois de finir avec une belle photo de mon vélo, je ne vois pas meilleure conclusion. RDV demain aprem sur la ligne, soyez assurés que je ferai mon max pour la rallier !

Bon week-end à toutes et à tous, (s)portez-vous bien,

Pyf

Ps : je n’avais pas encore mis le lien, mais merci à Trimes pour la sympathique interview, je crois que je vais en faire ma « bio » puisque je n’ai jamais pris la peine de la terminer… TRIMES.ORG .

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A Aix « petit iron man » n’a pas eu l’occaz de rouiller ;-) … et bientôt Nice !!!

Une brève extra brève à J-4 de Nice, mais j’essaie d’en refaire une une fois sur place (les jambes en l’air en mode récup) vendredi ou samedi pour parler de la prépa, du matos, etc.

Pas trop eu le temps pour entretenir le site depuis Maui en fin de saison dernière, mea culpa mais j’ai été bien occupé par le boulot, la famille et l’entraînement un peu aussi puisque pendant l’hiver je me suis mis en tête de faire Vichy pour aller chercher le sub 9 que j’avais touché du doigt en Arizona il y a trois ans (déjà !!!). Puis en préparant Vichy je me suis laissé tenter par l’aventure Nice avec mes collègues de chez LOOK (nous serons quatre employés de chez LOOK au départ sur la « Prom »). On verra si je suis en état pour bien maintenir Vichy à mon calendrier après Nice.

Bon on parlera de ça en fin de semaine. Là je voulais juste revenir sur Aix, je trouvais sympa de faire ma seule course de prépa aussi sur le circuit Ironman et sur une course dont j’avais entendu beaucoup de bien. C’était aussi théoriquement l’occasion de nager une fois en eau libre avant Nice. Pas de bol on a fait le déplacement dans le sud le seul week-end  de l’année où il faisait plus froid dans le sud que dans le ch’nord. Du coup duathlon vélo départ contre la montre + CAP. Mes 59kg n’ont pas fait de merveille dans les conditions particulières qu’il y avait ce jour là (températures polaires et surtout rafales à 100km/h) mais j’ai fait un vélo honnête, en réussissant tant bien que mal à ne pas me mettre au fossé et derrière une course à pieds rassurante en 1h18 sur un parcours d’un poil moins de 21km mais compte tenu du dénivelé et du vent je pense que ça valait un chrono d’1h18 sur 21,1km bien à plat.

Pas rouillé puisque pas nagé… bien dérouillé par contre sur la fin du vélo et le début de CAP, bref une bonne journée d’entraînement en condition course avec dossard et comme la photo ci-dessous l’illustre bien je n’ai pas oublié de tester la stratégie nutrition pour Nice 😉 !!!

Résultats : ici.

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Course sans faute à Maui… avec les moyens du moment… mais pleins d’enseignements à en tirer !

Retour à Maui après trois ans d’absence, c’est toujours aussi paradisiaque et si ça n’était pas si loin de chez nous je pense qu’on prendrait volontiers un abonnement pour y passer toutes nos vacances. Cette semaine (six jours sur place pour être précis) ce n’était pas de vacances qu’il s’agissait et c’est conscient de la chance que j’ai de pouvoir venir ici mais non sans un pincement au cœur de rater neuf jours de la vie de ma fille que je suis venu me confronter aux meilleurs de la discipline que j’avais un peu délaissée : le Xterra.

2010 : je découvrais, je gagne mon groupe d’âge (20ème au scratch toutes catégories) alors que la course se disputait encore à Makena Beach au sud de l’île, souvenir magique !

2011 : après une Cape Epic VTT en mars puis la saison entière sur le circuit Xterra Europe, c’est surement l’année où j’étais le plus en mesure de me rapprocher du top 10 mais une crevaison en VTT en avait décidé autrement.

2012 : j’ai commencé à limiter mes apparitions sur Xterra et le VTT à l’entraînement pour profiter de ma passion grandissante pour les triathlons longue distance sur route, le résultat s’en est fait sentir (26ème pro / 28ème au scratch). C’était cependant avant toute chose notre voyage de noces avec Caroline (qui avait aussi fait la course) et ces vacances cette fois restent donc de loin mes meilleurs souvenirs ici !

Alors voilà 2015 était une année où j’espérais faire un beau retour ici, mais j’ai pris un vilain abonnement pour une fracture de la clavicule tous les deux ans en été et ça a eu raison de ma bonne volonté.

Début octobre je finissais péniblement 12ème du Tri-Roc, sur des parcours il est vrai en parfaite opposition en terme de difficulté à ceux que l’on trouve à Maui, mais ça ne laissait forcément rien augurer de bon.

Manque de consistance dans l’entraînement depuis un an entre construction maison puis bébé puis blessure, manque d’appuis en natation suite à la blessure et gros manque de confiance en descente en VTT sachant que la moindre chute serait aujourd’hui synonyme de retour à la case départ puisque la consolidation n’est pas terminée. J’aurais pu baisser les bras mais ce n’est pas dans mes habitudes alors je suis là et je me dois de rendre une copie honnête. L’inconvénient d’avoir passé la trentaine et d’être papa c’est que je vois beaucoup plus le danger qu’avant, par contre j’ai reçu en échange un peu de sagesse, comme si l’expérience de plusieurs années de compétition pouvait enfin m’être profitable.

Alors parlons de cette course 😉 .

Une fois n’est pas coutume, je suis sorti du parc en avance, sans avoir rien oublier, bref il a failli neiger à Hawaï par ma faute !

Le départ natation est à 9h pour les pros et à 9h05 pour les groupes d’âge homme (avec les groupes d’âge femme dans la foulée). Sachant qu’il y a souvent des nageurs exceptionnels en groupe d’âge qui vont sortir en 20mn (soit aussi vite voir plus vite que les meilleurs pros) j’ai un objectif qui est d’aller 5mn moins vite que les meilleurs « GA » pour avoir le moins de monde possible avec moi au départ du VTT, sachant qu’on arrive assez vite dans des singletracks. 25mn en mer en théorie ça doit pouvoir se faire sauf qu’en pratique je sors toujours en plus de 27mn à Maui. Verdict : je nage propre, je m’oriente à priori pas trop mal, je suis plutôt zen et fier de moi quand soudain à la dernière bouée je me fais déposer par les premiers GA puis par des petits paquets de GA peu de temps après. La natation n’a pas été stressante mais l’objectif est complètement manqué, ça se confirme quand j’arrive dans l’air de transition, il n’y a plus d’autres vélos pros homme que le mien, la bonne blague ! Environ 26mn30s donc plutôt mieux que les autres années sauf que la mer était assez calme et donc tout le monde est allé un peu plus vite que d’habitude, en gros mon 26mn30s de ce matin équivaut au 27mn des autres années. Je sors mon joker « fracture de la clavicule », ça c’est une bonne excuse 😉 .

Voir la natation : ici.

Ah j’oubliais, la première transition est longue et en montée, loin d’être facile après s’être fait un peu brasser par l’océan, comme j’ai pour une fois tout enregistré vous pouvez la voir ici.

Vient ensuite le gros morceau, le VTT, j’ai beaucoup doublé et ne me suis fait doubler qu’une fois et globalement j’ai souvent été seul bien isolé, c’est plutôt agréable mais cela signifie aussi que je n’ai pas remonté autant de pros qu’il aurait fallu. Je grimpais plutôt bien aujourd’hui mais le problème était ailleurs : quand au Roc je descendais à 60% de mes moyens avec une peur bleue, j’ai ici réussi à hausser mon niveau à peut-être 80% de mes moyens, le parcours étant assez technique cela signifie que j’ai fait un temps honnête en VTT mais pas un très bon temps, or c’est ce qu’il aurait fallu pour combler beaucoup plus de mon retard en VTT. Ceci étant dit physiquement j’ai parfaitement géré mon effort, c’est la technique qui a fait défaut. Voir le difficile parcours VTT : ici. Et tant que j’y suis j’ajoute la seconde transition qui est sans grand intérêt puisqu’assez rapide : ici.

J’ai dit que le gros morceau était le VTT, c’était assez vrai en temps que la discipline représente dans le total de l’épreuve mais je me demande si ici le gros morceau n’est pas le trail. Courir un trail de 10km avec un dénivelé énorme et un final plat mais dans le sable sur la plage, le tout dans une fournaise et après avoir déjà fait trempette + une belle ballade VTT, voilà le programme de ce trail à Maui. J’ai parfaitement géré jusque là pour faire un beau trail et c’est ce que j’ai fait MAIS avec mon niveau de cette année qui est bien en deçà de ce qu’il a été. En soit je suis toujours capable de courir aussi vite « à sec » ou presque mais c’est du triathlon et en triathlon le niveau que l’on a sur les deux premières disciplines détermine souvent ce que l’on est capable de faire sur la dernière. A mon meilleur niveau en 2012 je perdais 4mn sur Javier Gomez qui n’est pas le premier venu à pieds, cette année je perds 8mn sur le meilleur temps à pieds et en ayant eu une gestion parfaite de ce trail. C’est à l’image de ma journée, parfaitement gérée mais un cran en dessous de ce que je me pense capable de faire (mais peut-être que je me trompe). Quand je vous dis que la gestion était parfaite la courbe (ici) vaut vraiment le coup d’œil car elle en est l’illustration, les pulsations sont montées progressivement sur quasi 49mn pour atteindre 182 dans les derniers 500m (plage + ligne droite d’arrivée) avec un 170 de moyenne.

Pour ça que je ne me cherche pas d’excuses, j’ai abordé la course et tout négocié comme il fallait et je finis vraiment bien, d’ailleurs quelques heures après la course les jambes vont bien en dépit de l’effort intense et c’est le haut du corps qui couine : épaules et bras bien courbaturés, preuve que j’ai aujourd’hui consacré beaucoup trop de mon énergie à sortir de l’eau et à tenter de ne pas tomber en VTT (crispation).

Ah mais le résultat me direz-vous ? C’est vrai que j’ai beaucoup parlé du process mais pas du résultat. 23ème dans le classement scratch pro (avec deux femmes extra-terrestre que je n’ai pas repris en vélo car mon retard était un peu trop important après la natation), donc 21ème homme pro et dans le grand scratch ça doit faire 30ème à plus ou moins une ou deux places. Ça ressemble à mon résultat de 2012, donc plutôt honnête, je visais objectivement la 30ème place scratch au vu de tout ce que j’ai évoqué précédemment MAIS je ne peux plus venir ici pour faire 30ème au scratch ou 20ème pro. Comme je le disais en introduction, je ne viens pas à Maui pour les vacances, je me dois de venir chercher une évolution dans ma pratique, la stagnation étant l’ennemi de la motivation (c’est ce qui m’a d’ailleurs fait arrêter le VTT en 2010 pour me mettre au tri). Donc… bah non je ne vais pas vous donner la réponse de suite, déjà il ne faut jamais prendre de décision à chaud et puis je ne suis pas tout seul à décider, j’ai une famille et c’est aujourd’hui ma première priorité et j’ai aussi un employeur et des partenaires avec qui je dois en discuter. Ça sera l’objet d’un prochain post dans quelques jours, dans lequel je tenterai aussi d’inclure les résultats complet et les photos.

Temps pour moi d’enfiler une tenue correcte et de rejoindre les amis Dijonnais avec qui nous nous rendons au dîner de clôture de l’épreuve et remise des récompenses, c’est aussi ça ce Xterra Maui, un des plus beaux événements sportifs auquel il m’ait été donné la chance de participer (la Cape Epic reste tout de même en tête 😉 ).

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Reprise au Soulor-Aubisque « sous contrôle » – au Tri Roc beaucoup moins ! 2/2

Avant de décoller pour Maui la partie 2 du billet commencé la semaine dernière.

J’en étais donc resté sur le fait que j’avais réussi à grimper le Soulor et l’Aubisque le 20/09 et que ça avait été vraiment sympa !

S’en est suivie une semaine de récupération ce qui me laissait ensuite dix jours jusqu’au Cross-Triathlon du Roc d’Azur plus connu sous le nom de Tri-Roc. Le petit hic c’est que « petit coeur » comme on l’appelle un peu trop souvent à la maison (au point où on n’est pas bien sûrs si elle est bien consciente que son prénom est Emmy 😉 ) a choisi la même période pour avoir mal aux dents et sa maman qui a cette année des élèves de petite section en classe a commencé à ramener les angines des « gamins » à la maison. C’est gentil de partager les filles… mais petites nuits + microbes en vente libre à la maison = pyf malade bien comme il faut à huit jours du Roc. Moi qui a passé quasi quinze ans sans être malade je ramasse depuis un an, un an qui correspond à une hygiène de vie un peu dégradée : construction de la maison et pas de sport l’hiver dernier et nuits régulièrement incomplètes depuis avril. Il n’y a pas de secret…

En parallèle en voulant reprendre un peu plus sérieusement la natation en vue de Maui je réveille des grosses douleurs dans ma petite clavicule. Angine + mal à l’épaule vont m’éloigner de la piscine les 8 jours avant le Roc et vont aussi m’éloigner des autres disciplines car de toute façon je ne suis plus bon à rien. Bon comme j’allais au Roc pour le boulot de toute façon le Tri-Roc était l’occasion de refaire du sport après 4 jours sans rien du tout. Au matin de la course ça va un peu mieux, assez pour que je tente de prendre le départ, le début de guérison est sans doute en partie dû au fait que j’ai filé une partie de mes microbes à notre chef produit pédales et vététiste émérite Alex Lavaud qui lui doit encore m’en vouloir (primo malade je ronflais comme un cochon au Roc et secondo je lui ai filé mes microbes !!!).

Bon allez je tente le résumé de course le plus rapide de l’histoire du site.

NATATION : mer agitée, bonhomme secoué, pas beaucoup d’appui après une semaine sans nager et un bras toujours capricieux, je sors en plus de 25mn pour 1500m… ça doit déjà faire 7-8mn de retard sur Karl Shaw, ça c’est fait.

VTT : le Tri-Roc de 2012 avait 36km de VTT, en 2015 c’est 24km et sachant qu’au Roc quelque soit le parcours il y a toujours 5 bornes roulantes au début et 5 bornes roulantes à la fin quand il n’y a que 24 bornes à faire ça ne laisse que peu de vrai VTT. Un mal pour un bien car comme j’ai mal à l’épaule j’ai peur (de poser la main droite par terre en cas de petite ou grosse chute), comme j’ai peur je commets des erreurs, comme je commets des erreurs j’ai peur… ça pourrait durer longtemps comme ça mais en résumé j’étais bien content de ne passer qu’une heure tout rond sur le VTT. Je suis quand même remonté un peu mais sans plus mais je n’ai pas tout perdu, j’ai craché des trucs pas très jolis un peu de toutes les couleurs pendant une heure, nettoyage de gorge intensif !

CAP : ce fut la bonne surprise de la journée, une fois la gorge et le nez bien décrassés, j’ai couru un honnête presque 11km trail roulant en 40mn à 3mn47s de moyenne si j’en crois mon Garmin ce qui est assez honnête. Au passage merci à Alex D’Oria qui a fait le lièvre quasi un tour alors qu’il participait (et a d’ailleurs gagné) en relais. Ca m’a bien motivé à produire un effort satisfaisant alors qu’il n’y avait plus d’enjeu.

Au final 12ème en 2h09mn46s à 11mn50s de Karl Shaw qui a fait un numéro. C’est beaucoup et en même temps pas tant que ça en étant sorti aussi loin de l’eau et compte tenu des circonstances d’avant la course.

Courbes : natation, vtt, trail.

Résultats : voilà le top 50 (environ 300 au départ), petit message pour ASO, vous avez le seul tri au monde où il n’y a pas de résultats détaillés pour tous les concurrents avec les trois disciplines et les transitions, ça serait bien d’y remédier d’autant que vous avez ces résultats que vous donnez individuellement à chaque coureur sans que ça soit possible d’avoir les temps des autres coureurs.

Galerie photos : ici.

Bon et après le Roc, bah finalement j’ai eu beau beaucoup cracher pendant la course j’ai encore passé quelques jours KO, un effort violent en étant malade ce n’était pas franchement recommendable. Mais j’ai quand même rebondi depuis 10 jours et j’emmène donc 10 jours d’entraînement correct dans mes valises 🙂 . Pas sur que cela suffira mais en dormant 4 jours non stop avant la course (j’ai 7 mois de sommeil à récupérer 😉 ) et en donnant tout ce que j’ai je suis au moins sur de n’avoir aucun regret, le résultat sera ce qu’il sera mais si j’ai la sensation d’être allé au bout je ne pourrais rien regretter.

Je retourne à mes préparatifs. Bientôt des news du soleil…

Pyf

Ps : une bonne trouvaille sur le Roc, les barres Bonk Breakers que je ramenais souvent en grosses quantités lors de mes voyages aux US sont maintenant disponibles en France via Athletes In Motion. J’en connais un qui va de nouveau se régaler lors des prochains entraînements et sur les prochaines compétitions… et oui n’étant pas allé aux US depuis Ironman Arizona 2013 j’étais en rupture de stock 😉 !

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Reprise au Soulor-Aubisque « sous contrôle » – au Tri Roc beaucoup moins ! 1/2

Pas en avance pour parler de ces courses qui ont eu lieu les 20 septembre et 8 octobre mais pour une fois ce n’est pas un mal. En effet si j’avais écrit trois jours après le Tri Roc l’intonation aurait été assez pessimiste alors que là dix jours plus tard et après un week-end d’entraînement bien plus encourageant que tout ce que j’ai pu faire les trois dernières semaines j’ai retrouvé un peu d’entrain. La lumière au bout du tunnel… ou une étincelle de courte durée ? Réponse à Maui !

Il faut quand même que je vous parle du Soulor-Aubisque, course qui accueillera le championnat de France format L le 19 juin 2016, pas que ma performance y fut mémorable loin de là mais parce que j’ai fait le plein de montagne comme je l’aime :

  • un beau col « et demi » puisque l’enchaînement col du Soulor – cirque du Litor – col d’Aubisque s’apparente en fait à une très longue montée avec un petit « break » physique et touristique de quelques minutes dans le cirque du Litor une fois le sommet du Soulor franchi.
  • une belle descente de l’Aubisque, parfois technique, parfois rapide qui a un peu mis à mal ma clavicule toujours convalescente mais en échange d’une bonne dose de plaisir.
  • sur l’aller et le retour jusqu’à la partie montagneuse du parcours de belles montagnes russes plus proches de ce que j’ai à la maison !
  • et pour couronner le tout cela s’est fait sous un grand ciel bleu agrémenté de températures plutôt clémentes à plus de 1700m d’altitude pour une seconde partie de mois de septembre ainsi qu’avec de sympathiques signaleurs bien en place à tous les carrefours pour une circulation parfaitement sécurisée.

En bref j’ai adoré la partie vélo mais c’était bien un triathlon alors reprenons depuis le début 😉 . Départ prévu à 9h mais il a fallu attendre que le brouillard se lève sur le plan d’eau de Baudreix pour laisser place au grand ciel bleu pour donner le départ. Je pars le plus à droite possible pour éviter d’avoir quelqu’un à ma droite, j’ai en effet repris la natation 10 jours avant la course pour un total de 5 séances et ma clavicule reste très douloureuse, j’ai descendu la trifonction jusqu’en bas du ventre pour avoir le minimum d’épaisseur (et donc le maximum de liberté) au niveau de l’épaule car je ne suis même pas bien sur de pouvoir nager avec la combinaison. A ma grande surprise la douleur est très contenue, une beaucoup moins grande surprise est que la vitesse l’est aussi, pas loin de 35mn pour les 1900m qui devaient à ma décharge en faire 2100 puisque les premiers sont sortis en plus de 27mn (contre 23-24mn habituellement quand il y a vraiment 1900m). Le premier tour s’est bien passé (mis à part que je n’avais rien compris au parcours atypique : peu de bouées, il faut en fait passer derrière tous les tremplins de ski nautique), le second ne fut pas désagréable mais avec zéro endurance spécifique natation mes bras moulinaient dans l’eau avec trop peu d’appui pour être efficace, mais aucun regret je ne m’attendais pas à beaucoup mieux. Natation sous contrôle : CHECK 🙂 .

Revenons à la partie vélo, sorti entre la 50 et 60ème place du parc à vélo (en comptant les relais) j’ai d’abord bien remonté sur les portions roulantes (c’est grâce au LOOK 796 qui roule tout seul 😉 )  puis finalement dans les premiers pourcentages amenant au Soulor ma remontée s’est nettement ralenti je me suis même fait un peu reprendre par certains qui ont du croire qu’il y avait un « KOM » avant le Soulor. Bref tout cela est vite rentré dans l’ordre et dans le col du Soulor tout le monde se met à son rythme, le mien n’est pas mauvais mais je me fait doubler deux fois sans pouvoir réagir, un peu dur à accepter car avec mes 59kg, mon vélo pas bien lourd et un 261w sur une heure entre les premières rampes menant au Soulor et le sommet du Soulor je dois quand même avoir un rapport poids/puissance avantageux. Il y a sans doute un début d’explication dans le fait que ma roue pleine neuve que je n’ai eu le temps d’essayer qu’une heure avant la course frotte un peu à la fois les patins en danseuse et  le dérailleur sur le disque quand je suis sur le grand pignon assis, il est peut-être là le demi km/h qu’il me manquait dans la montée… toujours est-il qu’il manquait un petit quelque chose, soit des watts soit du matos un chouilla mieux réglé (ou les deux) et donc je gère bien mais je perds du temps, il y a plus fort que moi, ainsi va la vie. Idem dans l’Aubisque si ce n’est qu’on est cette fois au dessus de 1500m et que l’altitude se mêle un peu à la fatigue pour une fin d’Aubisque pas transcendante, ceci dit tout cela est bien maîtrisé, j’ai mangé, bien géré mes deux montées successives et il reste donc environ 50 bornes descente + retour vallonné pour goûter aux joies du semi-marathon après 107km de vélo. Une fois la descente passée je manque un peu de jus et je perds clairement du temps sur le retour, j’ai mangé régulièrement oui mais pas assez en quantité (barres sans gluten qui manquent un peu de consistance), vivement le premier ravito de la CAP car je finis le vélo un peu « à sec ». 3h35 de vélo et donc 4h10 de course au moment d’attaquer le semi, tout cela plutôt bien géré, on peut presque parler de vélo sous contrôle : CHECK 😉 .

Rentré dans l’air de transition je sais que j’ai une compote, des gels et des « cracottes » près de mes chaussures CAP qui m’attendent. Je repars les poches pleines et la compote dans la bouche quand j’entends 12ème à 16-17mn de la tête et là je me dis « ah ouai quand même », je savais que je perdrais 7-8mn dans l’eau mais on m’en a donc recollé 10 en vélo, les gars ne m’épargnent pas pour ma reprise ! Bon en pratique c’est 12ème mais il y a beaucoup de relais dans la course donc on s’y perd un peu mais en gros on en est là. La bonne surprise c’est qu’une fois le ventre plein de compote et gels (pris tous à la suite) le début de CAP se passe bien, entre 3mn50s et 4mn au kilomètre ça passe pas mal, je serai pas enthousiaste si c’était un « half classique » mais je suis bien conscient que ça n’a rien à voir de démarrer un semi après 4h10 d’effort qu’après 2h45 comme sur un format Half plus « roulant ». Vers le 8ème kilomètre deuxième petit creux, j’attrape alors du cake aux fruits au ravito et je me fais un bon goûter sur plusieurs kilomètres. La fringale passe enfin, le point de coté arrive en échange, bah oui maintenant j’ai trop mangé ! Le reste sera donc plus dur mais sans jamais exploser, la stratégie n’était pas si mauvaise car aussi désagréable soit-il je préfère gérer un point de coté qu’une fringale. En gérant tant bien que mal je boucle finalement le semi en 1h27, loin de mes meilleurs chronos en tri mais encore une fois avec un vélo de 3h35 avant et pour une course de reprise ce n’est pas si mal. J’ai presque envie de dire CAP sous contrôle : « presque » CHECK ;-).

Je passe donc la ligne 5ème en 5h39mn44s derrière deux français, un espagnol et un belge. 14mn après le vainqueur Kevin Pilette qui a fait une très belle course. Même au top de ma forme je pense que j’aurais eu du mal à aller chercher ces 14mn (ou alors tout juste en nageant 2mn de mieux, pédalant 5mn de mieux et courant 7-8mn de mieux) donc vraiment rien à redire et aucun regret à avoir, encore une fois c’était la reprise suite à une clavicule droite cassée pile 11 semaines plus tôt.

Pour finir la journée « sous contrôle », ligne d’arrivée franchie et à moi le ravito tant attendu… oui mais non… « monsieur vous avez droit à une bouteille d’eau dont vous vérifiez l’état avant de consommer et vous me suivez au contrôle anti-dopage ». Coooooool enfin un contrôle anti-dopage sur un tri, c’est tellement rare que je mets une croix sur mon calendrier !!! Moins cool ça va me prendre 3h (oui oui comme dans 180mn) avant de remplir mon pot de 100ml de pipi, j’ai bien regretté la pause pipi vidange pendant la CAP car après j’avais 7h de route pour rentrer et le contrôle + l’accident sur l’autoroute entre Pau et Toulouse auront raison de ma volonté de rentrer le soir même à Nevers, obligé de m’arrêter et finir le lundi matin, le contrôle anti-dopage ne me coûtera pas cher en jours de suspension, aucune inquiétude de ce coté là, par contre il m’a coûté une nuit d’hôtel. Si c’est le prix à payer pour attraper les crapules ou au moins leur faire peur je mets volontiers ma contribution en enrichissant Kyriad Budget 😉 .

Zut j’ai fait un peu long, du coup je vous raconterai le Tri Roc un peu plus catastrophique dans un jour ou deux. Et on reparle de Maui, oui oui j’y vais, mon épaule est en train de me donner le feu vert pour faire du VTT à peu près correctement alors FEU (vert) !

Voilà quand même les courbes Trainingpeaks : vélo , CAP.

Les résultats sur le site de l’orga : ici ou en pdf ici.

Et surtout de très belles images de montagne, je remercie Xavier de « Photos sportives en Aquitaine » et La Tribu 64 qui organise la course pour ces photos qu’ils m’ont autorisées à utiliser pour le blog et la galerie flickr : ici pour toutes les photos.

A très vite pour la suite de ce post pour parler du Roc et de Maui qui approche.

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Nous sommes à Embrun mais papa ne prendra pas le départ : « trop injuste » !

Emmy a donc un pyjama en soutien à son papa, c’est mignon 🙂 !

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Heureusement qu’elle est là cette petite canaille car je suis quand même bien déçu de ne pouvoir prendre le départ de l’Embrunman qui est un peu mon rêve d’ado qu’il faudra encore repousser d’au moins une année.

Ma malédiction du Xterra France s’est en effet reproduite, il faut dire que je suis arrivé à Xonrupt avec une épaule droite déjà un peu marquée suite à une chute bête (comme souvent) alors que je promenais le VTT le week-end après le Ventouxman. J’ai d’ailleurs eu bien du mal à sortir de l’eau (184ème… un record !) mais dans un bon jour en VTT je passe 16ème à la fin du premier tour dans le rythme VTT des tout-bons malgré le grand nombre de dépassements à réaliser, environ 12ème au milieu du second tour quand une petite glissade/roulade m’amène à m’appuyer de nouveau sur l’épaule droite, la petite fissure surement créée 3 semaines plus tôt se transforme en vrai « crac ». Je suis bien reparti pour dix minutes encore plutôt bien « à chaud » mais ensuite les craquements en danseuse m’ont ramené à la raison, mieux vaut ne pas finir la dernière descente pour ne pas encore empirer le truc. Je ne pense pas de suite à Embrun mais plutôt à comment je vais pouvoir m’occuper de ma fille avec une clavicule cassée, comme quoi les priorités changent mais dans un second temps je m’aperçois aussi qu’Embrun se fera sans moi, snif !

20150707_clavicule_droiteRadio et RDV chirurgien à J+2 (je n’ai pas pris la peine d’aller à l’hôpital à Gérardmer pour que l’on me confirme ce que je savais déjà…) : pas d’opération « simple et sans risque » possible puisque j’en suis à ma troisième fracture sur la même clavicule (les deux précédentes au même endroit à gauche de l’actuelle), elle n’est donc plus droite et pour reprendre les termes du chirurgien : « on ne fait pas encore les plaques en forme de S » 😉 .

Dans mon malheur il n’y a pas trop de déplacement et la guérison semble rapide, j’ai bien bossé sur le home-trainer en juillet et je suis dans une forme excellente comme je n’en avais pas connue depuis longtemps. Le hic c’est que je ne peux toujours pas nager donc pas possible de mettre ma forme du moment à l’épreuve de la compétition (en triathlon au moins), j’aurais bien participé au duathlon à Embrun mais le temps d’être sûr que ma clavicule était en état pour une compétition les inscriptions étaient déjà closes… quand ça veut pas !

Demain matin nous serons donc bien sur le plan d’eau d’Embrun mais en spectateurs, en parallèle je vais continuer à profiter de nos vacances ici pour repérer les différents parcours, quand l’occasion se présentera d’être cette fois au départ cela sera une aide précieuse pour affronter cette longue, difficile mais surement aussi magique journée.

Pour la suite j’espère barboter à nouveau très bientôt (d’ici deux semaines ?) et pour me rattraper de ce forfait à Embrun j’irai au dernier triathlon montagneux en fin de saison : Soulor-Aubisque, ensuite retour en VTT pour le Tri-Roc et je ferai mon max pour sauver ma saison Xterra sur une course à Maui le 1er novembre, l’envie de bien faire est toujours grande sur un championnat du monde mais là elle sera décuplée compte tenu du contexte !

Bonne chance à tous les participants à cet Embrunman demain, nous serons sur le plan d’eau de bonne heure pour vous encourager !

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